
PETITS MOTS D'IMAGES
Quand les images se mettent à racontées leurs histoires.

Liberté perdue - Le Monde de demain
Seul sur le chemin,
je chemine vers la liberté perdue.
Je suis le sage,
Survivant d'un monde qui n'est plus.
Un monde où l'on préfère
l'instant présent au détriment de la liberté,
Le plaisir d'un jour au plaisir de toujours,
Le plaisir de l'instant T,
Un monde sans débats, sans réflexion,
un monde d'obéissances aveugle.
Peu importe, ce qui se passera demain,
Peu importe ce que cela coûte,
L'essence de vie, tapie dans l'ombre,
Disparue à jamais.
Cela n'est pas mon univers,
Cela n'est pas ce que je souhaite,
Ni pour moi ni pour le monde.
Perte de liberté, Perte d'avenir,
C'est désormais notre monde,
Un monde choisit par le plus grand nombre.
Alors seul,
J'avance vers la liberté,
Je pleure notre monde d'aujourd'hui,
Je progresse dans un océan de larme,
Dans mon sillage la colonie me poursuit,
L'individu n'est plus.
Croire que l'on peut agir selon notre libre arbitre,
que l'on peut décider en toute conscience de nos choix,
que l'on peut faire un choix pour soi-même,
Croire, tout simplement en notre Liberté,
Vivre et être libre dans le respect de l'autre,
Une réalité disparue.
Liberté perdue, elle n'est plus que chimère.
Place à la pensée unique,
Tous pareils, tous dans la même direction.
Nous ne faisons qu'un,
Et tant pis, si à l'arrivée, le monde d'hier n'est plus.
Je suis le sage, du monde perdu,
Seul je pleure notre Monde.
Adieu Liberté, Adieu Avenir libre.
Bonjour, conformisme d'aujourd'hui.
​
Eric Mathieu - le temps deu Covid (septembre 2021)
Arum Lily

Je suis un homme, et pourtant !
Beau de loin, quand on me nomme, on dit elle,
Belle de près, quand on me regarde, on dit vient,
Belle du printemps, on me prend, on dit plaisir.
Élancé, du haut de ma tige je domine d'élégance,
Je tends mon calice au désir ;
Délice végétal, je dresse mon inflorescence.
Le mystère m'enveloppe de douceur et de beauté,
Quand on m'observe, je ne laisse indifférent,
Défi des dieux,
je suis l'amusement des Grecs,
Poisons pour d'autres,
Toujours plaisir,
Croyance de demain et d'aujourd'hui.
Né de l'amour de ma mère, la déesse Héra,
Sous une pluie de goutte de lait,
Blanc pure immaculée,
je prie naissance sous le regard de Kronos.
Je suis Arum Lily,
telle est mon nom ;
Fille du printemps, fleur dans le vent,
Je suis né homme, et pourtant meurt en tant que femme,
Mais toujours dans le désir,
Joie et mystère me suivent.
Eric Mathieu (juin 2021)
Automne d'or
Cher Automne,
Ni le premier ni le dernier, né de l'été, tu es le dernier souffle de la vie,
Toi l'automne, la saison au mille couleurs, le cuivre orangé y règne en roi.
Feuille au vent tu attends que l'hiver te prennent.
Tirant ta cape caramel, les arbres se parent de leurs plus belles couleurs,
tel un bouquet de fleurs au doux parfum de châtaigne.
Quand s'en vient la dernière bise, telle une bise d'adieu les feuilles s'en vont, tapissant le sol d'un dernier trait d'espoir.
Oui toi l'automne tu es le dernier soupir,
laissant place à l'hiver, là où tout s'éteint avant ta renaissance.
Avec toi, le temps du temps d'avant tire sa révérence, laissant place au jaune,
qui jaloux avec le rouge forment l'orange du potiron
pour remplacer le vert feuille du brun châtaigne.
Et toi le chêne, brillant de ta splendeur, même tes glands ne peuvent rien y changer, tombant au sol pour laisser place au blanc de l'hiver.
Eric Mathieu (novembre 2020)
Terres froides

Ce soir-là !
Morphée m’invita dans ses songes
Douceur de la nuit, bercée par les étoiles
Tout est merveille.
Monde velours, douce caresse
La nuit est espoir,
Le temps n’est plus, l’hiver guette.
Sans un bruit,
le blanc remplace le bleu de la nuit
Sans attendre, l’hiver s’installe.
Regret de la nuit,
Flocons s'imposent, le froid domine
Le temps des terres blanches ordonne.
Tout vêtu de blanc, le monde change
Morphée sans va,
Le jour prend place effaçant la nuit.
Regret de la nuit,
Flocons s’imposent, le froid domine,
Le temps des terres blanches ordonne.
Terres froides, gifles glaciales
Doux parfum de mélancolie
Monde perdu, la vie s’endort;
Le bleu nuit devient noir.
Sans attendre
Morphée reprend ses droits,
Douceur de la nuit, bercé par les étoiles
La lune veille.
Espoir de la nuit,
Flocons s’en vont, le froid faiblit,
Le temps des terres chaudes s’impose
Tout est merveille.
Eric Mathieu - le temps du covid (janvier 2021)
​
La monture
Moi, le Cheval,
je suis votre monture, votre ami, votre outil.
Mais avant tout cela, je suis la liberté,
tout comme vous né pour être libre.
Quand je me cabre, c'est pour dire non,
Quand je me plie c'est pour me soumettre.
Mais, quand je tends ma crinière, c'est que j'ai trouvé mon cavalier, mon ami, celui qui ne fera qu'un avec moi, ensemble, nous serons le vent, la liberté, le mouvement au galop dans les larges prairies verdoyantes.
Défiant le monde, sous mes sabots, le sol craque, la poussière se soulève, le chemin se dessine.
Je suis le cheval, le faiseur d'aventure, le doux parfum de la fougue, semant force et rapidité autour de moi sans jamais me rompre.
Fils de Poséidon, je hennis mon courage, ma liberté jusqu'au-delà des dieux.
Eric Mathieu (septembre 2020)
La fleur des mots

Moi la rose, la fleur des mots
Quand ton coeur perd la raison,
je te dis, je t'aime.
Quand ton coeur est chagrin,
je te dis adieu.
Je suis ta fidèle compagne de ta naissance à ta mort.
Toujours présente dans les moments heureux ou malheureux,
La fleur de tous les joies et regrets,
Je suis la rose.
Eric Mathieu (juin 2020)
La fleur des mots


Après l'orage, les roses s'éveillent, pleurant leurs défunts, pétales aux vents, tiges brisées attendant le rayon de soleil pour leurs redonnées vitalités.
Le sol, quant à lui tapissé de pétales roses, s'orgueil d'avoir dépourvu Miss Rosa de sa robe rose.
Effaçant son chagrin Miss Rosa, tire sa révérence attendant l'éclosion de son prochain bouton de rose.
Ainsi faite est la nature, sans compter ni heures ni jours, mois et années, sereinement elle finit toujours par reprendre ses droits ; le droit de vivre.
Eric Mathieu (Juin 2020)
Le printemps

Le printemps arrive comme un crayon de couleur sur une page blanche.
Fragile, il dépose délicatement ses premières nuances, tout en douceur, il nous emmène avec les feuilles, de nuance tendre, le temps du pastel et là.
Parfois chagriné, l'orage fait preuve de présence,
pour rappeler à celui-ci, qui est le maître.
Mais d'un léger sourire, sans se presser le printemps continue son chemin,
préparant l'arrivée de l'été.
Eric Mathieu (avril 2020)